Richesses architecturales

Pour découvrir Avignonet et ses nombreuses richesses patrimoniales, rien ne vaut la promenade à pied dans tous les sens pour admirer les remparts, son église, sa tour en poivrière et tout ce qui témoigne de son riche passé.

Outre l’église Notre-Dame-des-Miracles, on peut admirer à Avignonet-Lauragais, les vestiges et donc le témoignage d’un système défensif complet.

Suivez le guide…

 

Remparts et fossés

Les remparts

De la fin du XIIème siècle au XVIIème siècle. Calcaire.
Ces remparts entouraient entièrement la ville qui était accessible par quatre portes ouvertes le jour et fermées la nuit. La tour en poivrière 1610 se situe à côté de la porte de Cers qu’elle venait renforcer. Il reste plein Sud 250 mètres de remparts et l’emplacement d’une poterne. Au lendemain du massacre des Inquisiteurs, les remparts furent en partie démolis ainsi que portes et tours.
Le Prince Noir en 1355 n’eut aucun mal à y pénétrer avec ses troupes. Les murs furent alors reconstruits. On peut voir près de l’entrée sud, dans le mur une pierre de reconstruction portant une croix discoïdale.
Ces remparts étaient en état en 1578 puisque les Protestants s’emparent de la ville en les escaladant. Un contrefort côté sud a été récemment restauré.

Les fossés

De par sa position topographique, l’escarpement du terrain suffit à la défense, la muraille servant de mur de soutènement. Les fossés sont attestés dès le XIIIème siècle et ne concernent que le flanc ouest.
Ces fossés correspondent à la route qui relie la RN113 au quartier de Saint-Prim (au nord du château ).
Au nord et à l’est, le chemin des fossés permet de suivre à mi-pente les anciens murs d’Avignonet. Ce n’était en réalité pas un fossé creusé mais un passage en terrasse donnant accès aux poternes Est et Nord.

Les portes, la tour en poivrière

Le plan de 1765 indique quatre entrées dans le bourg, soit une au centre de chaque face.
Si les entrées nord et sud ne semblent être que des poternes, celles de l’est et de l’ouest sont de véritables portes de la ville.
La porte de Cers entrée principale, possède plusieurs éléments dont certains sont encore visibles.

Le plan de 1765 représente devant cette porte une tour carrée faisant saillie dans la muraille, renforcée ensuite par une tour en poivrière. L’accès se faisait par un pont-levis enjambant le fossé et passant sous la tour. Cette tour servait aussi de prison.

En examinant les plans de 1765 et de 1824, on peut retrouver l’emplacement des tours et les entrées de la ville.
Il est possible de voir dans l’angle Sud-Ouest des remparts la base d’une ancienne tour ou d’un petit bastion.

On peut donc affirmer qu’Avignonet était une place forte : les fortifications étaient formées par la muraille, renforcée de tours et les fossés, quatre portes et les poternes, la principale à l’ouest munie d’ un pont-levis et de plusieurs tours .

L’église, sentinelle du passé 

L’Église Notre Dame des Miracles date de la première moitié du XIVème siècle et XVIème siècle. Faite de grès et calcaire, elle succède à l‘église castrale, qui devait se situer au sud du château. Même si aucun document historique ne date de façon exacte sa construction, elle est mentionnée en 1415.
Les parties les plus anciennes sont le chevet pentagonal renforcé de contreforts atteignant le toit. Le clocher polygonal de base carrée flanqué d’une tourelle s’élève jusqu’ à 40 mètres, ce qui le rend visible de plusieurs kilomètres à la ronde .
La nef longue d‘une quarantaine de mètres à cinq travées flanquées de chapelles a subi des modifications au XVI ème siècle mais son plan d’origine fut conservé. Ainsi, retrouve-t-on des éléments d’architecture réutilisés.

La base du bénitier est constituée d’un chapiteau retourné portant blason De nombreuses gargouilles ornent les parties extérieures. On accède à la balustrade extérieure du clocher par un escalier extérieur en pierre comportant pas moins de 161 marches. 
Cette église est dédiée à Notre Dame des Miracles, Vierge trouvée sous le porche de l’ancienne église Elle porte également le vocable de Notre Dame la Belle
La statue actuelle remplace la statue primitive volée. Cette statue, elle-même copie de l’ancienne, était en bois polychrome doré.